Après avoir investi les appartements de la barre 220 pendant plus de 3 ans puis sa façade avec Parabole le 7 décembre 2008, le Projet Sputnik sort des murs et s’empare des palissades de chantier du quartier pour créer le 1er Musée Urbain Palissadaire.

Ce projet s’appuie sur la présence de centaines de mètres de palissades de chantier sur l’ensemble du quartier. Entre chantiers de déconstruction et de reconstruction, les artistes sont invités à détourner la fonction première de sécurisation de ces palissades. Elles deviennent des supports de création, permettant d’instaurer dans cet espace urbain en perpétuelle mutation, un véritable musée en plein air, modulable et évolutif.

Plusieurs équipes artistiques mixtes vont au cours de plusieurs mois de résidence alimenter ce musée “palissadaire”. Chacune est composée d’une quinzaine de personnes mêlant artistes, habitants, professionnels du quartier, partenaires… Ils offrent ensemble un nouveau regard sur les chantiers et sur cette période sensible entre déconstruction et reconstruction.

Chaque équipe intègre dans son projet des systèmes de visionnage des chantiers en cours. Elles travaillent chacune sur un linéaire prédéterminé sur la thématique « Ville Humaine Durable » et utilisent, entre autres, des matériaux préexistants et récoltés dans les bâtiments en phase de déconstruction, notamment la barre 220, pour élaborer leur projet : baignoires, portes, objets, placards…

La palissade ne signifie plus défense d’entrer, mais droit de voir, les permis de construire se transforment en permis d’imaginer.

Inauguré en septembre 2009 par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, le Musée Palissadaire est une des actions menées dans le cadre du projet spécifique d’accompagnement de la démolition de la barre des 1000 en partenariat avec l’Opac du Rhône. Mis en lumière dans le cadre de la Fête des Lumières 2009, il connaît régulièrement de nouveaux développements : Duchère vs l’intolérance, Parabole, Human Box, La Duchère Dépaysée.